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Count Clary, a colourful acquaintance
of Casanova and Lamberg.

Prepared by:
Marco Leeflang
Rembrandtkade 48, 3583 TP Utrecht, Netherlands

Maximilian Joseph, Graf von Lamberg
(1729 -1792)
 . Detail of the Genealogy of Clary-Aldringen .

    "I left the same day with count Clari, 8 June 1766", Casanova writes in his Memoirs about his departure from Warshaw after the duel affair with Braniski.
    And he paints a delightful portrait, which I won't reproduce here because you can look it up yourself (BP vol X, p.211 or Laffont ***, p.482).
    About this astonishing "count Clari" I have assembled some notes.
    Casanova assures us that "he was not of the Clary family of Teplice". Maybe he said so in order not to embarras his hosts in the hospitable castle next to Dux.
    But the modern Clary-Aldringen do remember this count as a relative, though a distant one.
    This is what Alfons Clary-Aldringen wrote about that 18th century Clary in his Geschichten eines alten Oesterreichers (1977) here in its English translation: A European Past, p.241,s.:
     "The Clarys, or Clarios as they used to be called then, come from the Friuli province. Their relations with the Serenissima were sometimes good and sometimes less so, as at the time of the Emperor Maximilian I who had frequent quarrels with Venice.
     The elder Clary sided with the Emperor, his brother with the Republic. When Maximilian had to break off his quarrel with Venice because he had more serious troubles with the Turks the imperially minded Clary moved to the Tyrol. The line descending from his brother became extinct. However, a most strange connection was re-established in the eighteenth century. My great-great-grandfather Franz Wenzel [cf. the genealogy here after] had an elder brother who had predeceased his father. This brother had children who, however, their grandfather did not seem to like. At any rate, he bequeathed his Bohemian possessions to his younger son, leaving to the children of the elder only the properties the Clarys still had in the Tyrol. We still had a painting at Teplitz of the eldest of these virtually disinherited children. The portrait was that of an exceedingly charming boy of about nine, dressed as a huntsman in green and gold. However this little angel grew up to be a good-for-nothing, a gambler, a womanizer, and an adventurer. He was an Austrian officer and was wounded at the battle of Kolin. He was given leave to recover in Prague, but there he got involved as a second in a duelling affair although the Empress Maria Theresa had just most strictly forbidden this method of settling disputes. One of the duellists was killed and this frivolous member of my family left the country, which did not improve matters since this made him a deserter as well. He went to Stuttgart, where he became a Captain of the Guard with the Duke of Württemberg. Before long he eloped with the Duke's favourite ballet dancer and went to Strasbourg, from where, to cap it all, he wrote insolent letters to his new master. In short, he was a ne'er-do-well straight out of a fairy-tale, but evidently full of charm since he had a lot of friends. From Strasbourg he made his way to Venice and there became friendly with Goldoni, indeed the poet dedicated a play to him [Goldoni, Gli Uccellatori, Dramma giocoso per musica, played in the S. Mosè theatre for carnival 1759]. This play had its first performance at the Teatro Giustiniani [or S. Mosè?], a theatre belonging to the family of that name in whose immediate neigbourhood we now live. Later Clary moved on to Leghorn, where he still caused some gossip. He then vanished and it is believed he was murdered somewhere.
At any rate, as far as Venice is concerned, he provides a kind of link between the ancient Clarios and my grandfather [Edmund] who purchased the former Palazzo Priuli-Bon on the Zattere [cf photo by M Leeflang]."
 [from the English translation of A.Clary's book]
Max Lamberg, a dear friend of Casanova, also fills in some details. They can be found in his book Tablettes Fantastiques ... (1782, p.12-16):
     De tous les hommes singuliers qui eussent servi le Duc [Charles Eugène de Wurtemberg (1728-1793)], le plus remarquable sans doute, fut le Comte de Clari fils de Joseph Sebastien, Comte de Clari Aldringen et de M* la Comtesse de Künige. Je n'ai jamais connû dans aucun sujet de tel état quelconque, un plus grand penchant à l'indépendance, que dans l'homme dont je parle.
     Né en Bohème, la langue de sa patrie étoit devenue pour lui la racine de dix langues qu'il parla avec assez de facilité, mais qu'il n'écrivit qu'avec peine; il avoit servi avec distinction dans le militaire Impérial. Blessé à la bataille de Loboschitz [le 1 octobre 1756; bataille d'Autriche et la Prusse] et mis par là hors d'état de poursuivre ses fonctions à l'armée, il se jetta dans les voyages, et ses amis le retrouvent très-souvent là où ils le croyent le plus éloigné: au recit de ses avantures, on croit entendre Jaques Sadeur, qui dans ses amours surtout, croit tout oser, parcequ'il croit tout possible.
     Son ame semblable à un cheval fougeux emporte son cavalier à travers les champs: l'hommage qu'il rend au beau sexe, il le pousse à un point où rien n'approche: c'est l'homme qui a vû par l'organe des sens le plus de femmes à voir dans la vie, et par l'amabilité de son commerce, le plus de Souverains incapables de fixer en lui l'effervescence qui violentoit ses esprits ***. C'est l'Alexandre de la convoitise que notre Clari *** Je lui parlai un jour du Serail du Grans Seigneur ***. "Belle bagatelle!", me dit-il très serieusement, et sans la moindre fanfaronade, (je connois le fond de son ame;) "belle misère pour un homme qui a des desirs aussi étendus que font les miens". Impudicitia in ingenuo crimen, in servo necessitas, in libero officium.
     Clari est une exception authentique à l'ordre naturel des choses; il s'abandonne aux femmes en citoyen, sans pervertir l'ordre d'aucun ménage; il suit en Icote, l'appel de ses besoins, et convoite les Princesses avec la dignité d'un homme de coeur.
     "La nature", me disoit-il, "m'a conferé une virginité pénétrative, que je ne perdrai jamais dans la dépravation qui dégrade l'espece dont je suis; Socrate et Platon excitent en moi un sentiment étranger à Alcibiade; j'aimerois, je crois, Madame Socrate, Mademoiselle sa soeur, mais je n'ai pas assez de vertu pour faire ma cour à ces Messieurs.
     Je m'éloigne surtout de la maniere de faire ou de penser du commun des hommes; le théatre est la meilleure école à suivre, on y voit paroître tour à tour les bouffonneries, et les beaux sentimens; c'est le chef d'oeuvre de la societé selon moi" (1).
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(1) [Note de Lamberg:]
Ce monde-ci n'est qu'un oeuvre comique
Où chacun fait des roles différens.
Là sur la scène en habit dramatique
Brillent, Prélats, Ministres, Conquerans
Avec ferveur *** la pièce est écoutée;
Mais nous payons les spectateurs;
Et quand la farce est mal représentée,
Pour notre argent nous siflons les acteurs. (I.B. Rousseau)
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     Plein d'idées méthaphysiques sur les passions, il a été voir les restes du fameux Théatre de Pompée, bâti sur le plan de celui de Mitilene, et dans lequel on avoit élevé à l'extrémité du parterre, un Temple à Venus la conquérante, où les degrés servoient de sièges aus spectateurs.
     Le Duc de Wurtemberg connu par ses beaux operas, autant que pas la somptuosité de ses spectacles, demanda un jour au Comte, comment il trouvoit son théatre, et ce qu'il pensoit des acteurs: "helas, Monseigneur, [Gaetano] Guadagni est à mes yeux le heros même qu'il représente; cette chanteuse n'est point Amasie mais Semiramis ***: l'homme qui fournit aux Lampes, n'est point l'incendiaire Erostrate; il ne met point le feu au temple, il dit Fiat Lux! et les Luminaires éclairent". Au retour d'un bal, Clari pénétra un jour dans un couvent de réligieuses en Italie; il étoit masqué en Lubin, et le beau démon plût à une jeune professe qui lui écrivit sous l'adresse du diable, en chargeant la Tourriere de remettre le billet à l'esprit infernal qui viendroit prendre la reponse.
     La timorée nonnette, saisie de peur; la réligieuse fut exorcisée, on mit des réliques aux portes, et on ne fit entrer au palais que ceux qui baisent des réliques.
     Clari parût comme Asmodée au festin de Pierre; on cria au confesseur, qui à deux pas du personnage suspect, pria sa diabolique Excellence de ne plus paroître au couvent, en lui remettant toutefois la lettre de la réligieuse energumene avec d'autres lettres adressées à quelqu'ange du manoir souterain, ou peut être à l'inconnu même. Notre rusé démon rir à bouche close, lacha un coup de pistolet dans le vestibule; le moine se retrancha, les réligieuses se crûrent à un siège, et depuis la Tourriere jusqu'à l'Abbesse, toutes convinrent qu'il leur en coutoit de faire le signe de la croix pour éloigner le beau fantôme.
     Le singulier cosmopolite va rarement sans les oeuvres de l'Aretin dans sa poche, il considère le traité contre l'impureté de Fr* Ostervald comme un livre digne de figurer dans l'index des livres proscripts à Vienne, ou à Rome.
     Une lettre de Venise du 15 Janvier 1775 [de Casanova?] marque que mon héros est à Padoue avec une femme Moldave enlevée, ce qui rend sa rentrée dans les païs héréditaires très-difficile; on le dit mort, Padoue renferme la cendre, mais son nom vit toujours chez les aimables voluptueux du tems.
Lamberg knows what he is talking about as we can derive from passages in letters to Casanova where he gives very precise details:
 [Max Lamberg dans une lettre dd 20 avril 1792 à Casanova: Marr 2-109]
     Revenons à nos questions - Clary a eté au service de Wurtemberg. C'est moi qui l'y ai placé comme Major Chambelan du Duc, aide de Camp general &c.. Clary resta tant que le duc paioit, mais lors de la grande reforme dans le Wurtemberg - cessant d'avoir son pret d'officier, il parla haut, écrivit une lettre à cheval au duc, et lui dit entre autres sarcasmes mal articulés - que s'il avoit sçu etre leurré par le Duc il se seroit bien gardé de servir un Prince necessité de reformer ses troupes - Ses appointements qui montoient à 643 florins qu'il avoit à pretendre encore lui furent delivrés le meme jour. il eut sa démission et fut prié de partir, aussitot seroit le mieux. Vous avez connu l'ame damnée de notre ami - il ne tenoit qu'au numeraire, et reussit à enlever en partant une jeune italienne que le Duc guétoit depuis quelque tems et fut avec elle à Strasbourg avant que le Duc ne sçut que la fille etoit enlevée. Je ne puis vous dire ce que cette 333me malheureuse du nombre de celles qu'il a planté après en avoir joui, est devenue, mais surement il la laissa dans la misere.

 [Max Lamberg dans une lettre dd 25 septembre 1772 à Casanova: Marr 2-138]
     Je me reserve à vous donner dans la suite mes anecdotes sur la Corse et sur ce discordant vo_age qui vous feront rire..
     J'ai vû Clari à Livourne; il avoit une jolie femme avec lui avec laquelle il est parti pour Londres après avoir très mal soupé à Leritzo où le plancher enfonça et où lui et sa maitresse tombèrent sur un mauvais plat de farine qu'un officier françois affamé mangeoit dans la chambre d'en bas.... Clari lui fit des excuses en homme poli mais l'officier trouva de l'incongruité dans la chute, la scène finit qu'ils se couchèrent tous sans souper, las de rire et de choir.... Voici sa lettre in originali; il ne parle pas de sa cascade, je l'ai scû depuis par des gens de Leritzo même.... Notez qu'il a été obligé d'ij sejourner parceque les Genois se defioient de tout vaisseau venant de Livourne qui avoit cotoijé Orlow ou les Russes, qu'on disoit avoir eu un pestiferé à bord.

 [Max Lamberg dans une lettre dd 28 mars 1789 à Casanova: Marr 2-42]
     J'aime avec une sorte de predilection ceux que la volupté séduit; et combien n'aimions nous pas, vous et moi, le luxurieux Clary que j'ai vu dans une église de Gênes fixer d'amoureuses attentions sur la statue d'une sainte qui paroissoit faite par Ganimède.

    Now let us finally try to give this count Clary-Aldringen a first name.
    Here is part of a Clary genealogy which I have tried to put together from different sources. My educated guess is that (#8) Jan Franz (1728-1778) is our man, but if someone would be able to check this with, for instance, his military service record in Württemberg, we could perhaps be sure. Do tell the webmaster... Also # 10, Sebastian Josef, of whom hardly anything is known, might be the one.

Töplitz / Bohemia: The palace Clary-Aldringen (Photo: M. Leeflang).
FIRST GENERATION

1.     Franz Karl CLARY-ALDRINGEN was born in 1675. He died on 20 Jan 1751.

He was married to Maria Theresia KÜNIGL VON EHRENBURG in 1697. Maria Theresia KÜNIGL VON EHRENBURG was born in 1672. She died in 1745. Franz Karl CLARY-ALDRINGEN and Maria Theresia KÜNIGL VON EHRENBURG had the following children:
 +2 i.     Jan Sebastian CLARY-ALDRINGEN.
 +3 ii.     Jan Anton CLARY-ALDRINGEN.
 4 iii.     Filipina CLARY-ALDRINGEN was born in 1705. She died in 1758.
 +5 iv.     Franz Wenzel CLARY-ALDRINGEN, mentioned above as "my great-great-grandfather".
 6 v.     Kaspar Franz CLARY-ALDRINGEN was born in 1707.
 7 vi.     Maria Terezie CLARY-ALDRINGEN was born in 1709.
He was married to Karolina von den OSTEN on 31 Oct 1748. Karolina von den OSTEN was born on 17 Apr 1731. She died on 12 Feb 1798 in Wien, Austria. A widow since she was 20 years old, the family referred to her as "la petite veuve".
SECOND GENERATION

2.     Jan Sebastian CLARY-ALDRINGEN was born in 1698. He died in 1748.

He was married to Maria Karolina KÜNIGL in 1726. Maria Karolina KÜNIGL was born in 1706. She died in 1775. Jan Sebastian CLARY-ALDRINGEN and Maria Karolina KÜNIGL had the following children:
 8 i.     Jan Franz CLARY-ALDRINGEN was born in 1728. He died in 1778.
 9 ii.     Karl Ignaz CLARY-ALDRINGEN was born in 1729. He died in 1791.
               He was a conseiller au cour d'appel Ó Rakowitz.
 10 iii.     Sebastian Josef CLARY-ALDRINGEN was born in 1731.
 11 iv.     Philipp Jan CLARY-ALDRINGEN was born in 1732. He died in 1767.
               He was a military.
 12 v.     Josef Jan CLARY-ALDRINGEN died in 1786. He was a chambellan and officer.
 13 vi.     Franz Jan CLARY-ALDRINGEN died in 1768. He was a monk.
 14 vii.     Wenzel Philip CLARY-ALDRINGEN was born in 1736. He died after 1768.
                   He was a canon (chanoine) at Olmutz in 1768.
 15 viii.     Kaspar Sebastian CLARY-ALDRINGEN died in 1799. He was a monk.

3.     Jan Anton CLARY-ALDRINGEN was born in 1702. He died in 1742.
            He was married to Maria Josefa TRAUTTMANSDORFF in 1737.
5.     Franz Wenzel CLARY-ALDRINGEN was born on 8 Mar 1706. He died on 21 Jun 1781 in Wien, Austria. He was an Oberstjägermeister. On his tomb the date for his death is given as 21 Jan. 1788, but in the Clary vault at Dubi, where since 1906 members of the family were (re)burried, more discrepancies can be noted among the older members of the family.

He was married to Maria Josepha HOHENZOLLERN-HECHINGEN (daughter of Hermann Friedrich HOHENZOLLERN-HECHINGEN and Josefe ÖTTINGEN-SPIELBERG) on 14 Feb 1747. Maria Josepha HOHENZOLLERN-HECHINGEN was born on 20 Jan 1728 in Freiburg. She died on 3 Dec 1801 in Wien, Austria. Franz Wenzel CLARY-ALDRINGEN and Maria Josepha HOHENZOLLERN-HECHINGEN had the following children:

 +16 i.     Maria Josefina CLARY-ALDRINGEN.
 +17 ii.     Maria Sidonia CLARY-ALDRINGEN.
 18 iii.     Marie Anna Christina CLARY-ALDRINGEN died in 1759.
 19 iv.     Franz Xaver CLARY-ALDRINGEN was born in 1752. He died in 1766.
 +20 v.     Johann Nepumuk CLARY-ALDRINGEN (the father of "LOLO")

  "Lolo"
 +21 vi.     Maria Christina CLARY-ALDRINGEN.
 +22 vii.     Maria Terezie CLARY-ALDRINGEN.
 23 viii.     Wenzel Josef CLARY-ALDRINGEN was born in 1757. He died in 1761.
 24 ix.     Alois Andreas CLARY-ALDRINGEN was born in 1758. He died in 1759.


Copyright by Marco Leeflang, Utrecht 2002
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